Salle à manger

Le chat avait saisit la Reine et avait tordu son bras droit, lui mettant dans le dos pour lui éviter de faire des bétises...Il s'était ensuite collé à elle pour lui fair oublier l'idée de porter la main à sa dague...Et pour finir il avait approché sa propre main droite de la gorge de Trainy, la menacant de ses griffes avec un ricanement malsain...

"Nous n'aimons guères vos maniéres...Imaginez seulement que nous ayons porté de beaux habits en cet instant! Nous serions salis par le sang que vous avez craché sur notre maitre...C'est impardonable...Nous devrions vous saigner comme la truie que vous étes...Maintenant faite silence et écoutez les dires de notre maitres à tous..."

L'air trés sérieux et pas plus confiant que cela, Taïshakuten commençait à faire les 100 pas, comme il lui prenait souvent!!
Tout à coup, il leva la tête et dit d'une voix sifflante:

"Princesse.... Quand cesserait vous de faire l'enfant!!! Votre principauté peut en ce moment virer dans la crainte d'une attaque de notre part et vous ne vous souciez que de votre petite peau blaffarde!! Vous m'écoueurez.....
Ah et c'est nous qui sommes affreux!! C'est NOUS, les démons qui sommes vils et pleutres!!!
Je viens face à vous pour vous faire cette proposition qui me semble somme toute bien honnête, non?
Réfléchissez, humains!! Nous sommes dans un palais royal et bien que vous ne vous doutiez pas de ce dont Nekoï et moi sommes capables, ne nous faites pas croire que nous pourrions rien qu'à nous deux nous en sortir si facilement!! Combien de gardes sont en ces murs? Hein!!!"

La colère s'exprimait maintenant.... Mais qu'étaient donc ces souverains incapables? Pauvres humains.... Peut-être que ce que Taisha leur proposait était finalement une bonne chose pour ce peuple!!!
Récupérant alors sa longue épée posée sur la table, Taishakuten sembla se calmer tandis que les fils d'ombres sortant de sa plaie commençaient à venir se fondre dans la lame....

Le regard noir se posa alors sur Roriane, ignorant totalement "l'insignifiante" femme qui donnait son appui au jeune prince...

* Bien Jitschaka!!! Insidieuse tu dois être... Bien que ce bouffon ne doit pas être si dupe que cela.... *

" Oui!! J'apelle cela une proposition.... N'est-ce pas vous qui me traitiez d'ignoble à l'instant, moi et mes frères démons?
Et voilà que vous nous faites le dégouté!!!
Mais peut-être qu'au lieu de vous fier à vos préjugés, vous devriez réfléchir à ce que je vous propose.....
Vous avez peur de nous? Je vous ammène une trêve et une manière pour nous de vous être redevable!!!
Le mal est peut-être bien en moi.. Mais croyez-vous que celui-ci n'a pas de nécessités? Vous faites partie de ces nécessités..... ou tout du moins, votre ingéniosité, à vous humains, m'impressione et je ne peux me résoudre à tenter de vous exterminer...
Alors cessez votre manège et affirmez-vous!! Nous devons trouver un terrain d'entente...... N'est-ce pas?"

Traïny avait complètement perdu pied. Elle ne savait plus du tout où elle en était, où elle se trouvait, ni même qui elle était. C'était la première fois dans son entière existence qu'un chat la retenait prisonnière, lui tordant le bras ainsi... C'était la première fois que l'on remettait en cause ses actes et paroles. La gamine gâtée était complètement anéantie.
Elle laissa son corps tendu se décontracter, se laissant complètement aller, la tête penchée à droite, ses cheveux à moitié décoiffés, l'air pitoyable.
Ils avaient tous raison. Elle n'était qu'une sale gamine... Une gamine capricieuse qui mettait en jeu la vie de tout son peuple, qui mettait en jeu tout ce qu'elle avait juste par bravade.
Elle releva la tête, parfaitement calme, les joues barbouillées de sang et de lamres, et posa les yeux sur le démon... Elle parla, ayant retrouvé un moment ses façons d'enfant des rues...

~sûr... sûr qu'j'suis pas une vraie princesse... j'connais rin d'la façon de gourverner correc'ment... J'suis qu'une idiote, z'avez raison. moi, j'accepte si vous m'fichez la paix et que vot' machin me lâche...

Jitschaka prit une grappe de raisin sur le plateau de fruits se trouvant sur la table. Elle se mit assise sur sa chaise, en s’adossant contre le dossier et commença à manger les grains les uns après les autres, lentement. Elle regarda à nouveau Roriane et lui dit d’un air complètement détaché

"Vous savez, je vous propose mon aide, mais si vous ne me faites pas suffisamment confiance, je vous comprendrais très bien. Effectivement, je viens tout juste d’arriver et en plus dans des conditions relativement particulières… "

Elle se servit un verre de vin de framboises, but quelques gorgées avant de continuer à croquer les grains de raisin. Elle continua à parler au prince en fixant Taishakuten

"J’ai oublié mon passé et il faut bien que je me fixe quelque part, alors pourquoi pas à vos côtés. Vous avez l’air si bon et en plus au fond de moi, j’ai l’impression que me place n’est pas auprès d’un Dieu malfaisant et au milieu de démons. Elle n’est d’ailleurs pas non plus avec une princesse qui, ma foi, se préoccupe plus de sa petite personne que de son entourage. "

Elle regarda la Princesse Traïny dédaigneusement un bref instant. Comme elle avait terminé sa grappe, elle prit une pomme et mordit à pleines dents dedans. Elle recula légèrement sa chaise et s’installa de façon très décontractée. Ainsi, elle avait une vue d’ensemble. Elle continua à discourir

"Prince Roriane, si vous refusez de me prendre sous vos ordres et comme je ne pense avoir aucun point commun avec les autres personnes se trouvant dans cette pièce, il ne me restera donc plus qu’à retourner errer sur les chemins, à la recherche d’un lieu accueillant. Ceci dit, s’il faut vous prouver mon dévouement, qu’à cela ne tienne, il vous suffit de demander et je m’exécuterais. "

Nekoï ricanat en voyant l'état de Traïny...Il la lacha négligement, comme on laisserait tomber un jouet ennuyeux...

Le chat fit quelque pas dans la salle, récupérant ses habits de bouffon pour les enfiler, enfermant de nouveaux son corps superbe sous plusieur couche de manteau...Il replaca ensuite un peu mieux son chapeau à grelots sur sa tête et fixa intensément Jitschaka

*ih ih ih...Comme si elle pouvait choisir sa vie...Elle n'est qu'une esclave...ih ih ih...La chanceuse...*

Nekoï s'aprocha de la porte de sortit et déclara doucement, aprés un miaulement ravissant

"Maitre nous partons voir comment se porte vos troupes....Nous espérons juste ne pas nous perdre en route....Nous avons beaucoups de mal avec tous ces villages..."

Et le chat partit rapidement, disparaissant dans la ville à une vitesse incroyable...Il se dirgeait déja avec toute sa discrétion vers le village ravagé par l'assault démoniaque...

Taïshakuten ne fit qu'aquiescer de la tête pour ce qui concernait Nekoï; il l'observa donc quitter le palais.

Le Dieu ne comprenait pas trop la situation.... Faisaient-ils tous deux exprés de paraitre si faible? Ou la race des humains était-elle un exemple de pleutrerie?
Taïsha alla s'asseoir et posa les coudes sur les tables, plongeant dans une réflexion intense, observant par moment la princesse qui semblait avoir perdu un peu la raison, ou Roriane, qui tentait de rester digne....
Le silence dura deux bonnes minutes, et c'est d'une voix presque lassive que le Dieu reprit la parole:

" Je ne vous comprends pas, humains!! Certes je peux imaginer votre malaise face à ce que je vous propose et ce que vous pouvez savoir de moi.... Mais.... "

Taïsha stoppa ses paroles... dévisageant alors les deux gouvernants humains!!

" Que des décrets rendent publics notre.... entente! Je n'aimerais pas que des incidents éclatent car vous comprendrez bien que vos populations risquent de ne pas saisir, à priori, les tenants de cette alliance!
Vous avez cependant fait le bon choix, humains; et vos peuples ne le sauront surement pas, mais vous venez de faire beaucoup pour eux!! "

TaÎsha se releva et contourna la table pour s'emparer se son épée et la rengainer. Il se recouvrit de la toile de jutte avec laquelle il était arrivé et se rapprocha de la sortie...
Faisant demi-tour, il porta un regard bien étrange sur les humains; celui-ci était empreint de tristesse et il aurait pu sembler que le Dieu s'en faisait un peu pour les deux humains.
D'une voix douce:

" Vous êtes bien jeunes tous les deux pour gouverner.... Et je ne saurais trop vous conseiller de murir au plus vite... car de sombres temps approchent, croyez-moi!! "

Un sourire vint alors fendre le visage du Dieu, tandis qu'il leur adressa une révérence avant de sortir....

Traïny regarda Taïshakuten partir, assie par terre, pathétique. Lorsqu'il fut sortit, elle se releva précipitemment et se mit à hurler comme une furie, des mots inarticulés et sans sens exact... Après quelques secondes sans s'arrèter, elle se tut, toujours furieuse mais calmée.

~je hais ce mec. m'en vais Rorie.. Vais me faire trucider par mon p'tit peuple...

Mais Traïny ne sortit pas, et s'appuya contre un mur.

Roriane attendit le départ de Taïshakuten pour tirer la langue à la porte qu'il venat d'emprunter en grognant :

"Nyanyanya... Trop jeunes toi même... Vieux crouton... >< "

Même avec ce comportement parfaictement puéril, le jeune prince détourna la tête dédaigneusement. Cependant, ses mains moites tremblaient légerement. Il détestait ce qui le terrifiait... De nouveau, il jeta un regard compatissant à Traïny en s'approchant d'elle.

"Maaaaaais non... Allez, "Traï"... On va bien s'en sortir de ce merdi... Hum, de ce bazar envahissant."

Il la prit par les épaules et l'entrainna vers une chaise pour la forcer à s'y assoir.

"Tu es sûre de ne te souvenir de rien ?" demanda-t-il à l'adresse de Jitshaka en souriant faiblement.

Traïny avait prit le verre que Jitschaka lui avait tendue. Elle en regardant le contenu avec suspicion, puis le vida sur le sol.

*j'aime pas cette fille...*

Elle reposa le verre sur la table, restant assise, mais se taisant. ça, pour un merdier, s'en était un. Lorsqu'elle avait comploté sa petit guérilla perso, elle n'avait jamais pensé se retrouver dans un truc pareil. Elle avait vachement envie de se remettre à hurler, mais elle fini par se dire qu'elle était réellement puérile, gamine et qu'il allait bien falloir qu'elle assume son rôle, un jour...

écoutant Roriane sans réagir, puis Jitschaka, Traïny partit d'un fou rire nerveux et hystérique. Le genre de fou-rire que l'on attrape juste avant de se passer la corde au cou ou de sauter d'une falaise. Enfin. Que seuls les fous attrapent à des moments pareils, plutôt...
Elle se leva de sa chaise et regarda la misérable fille en laquelle Roriane semblait avoir confiance.

~ouais, le diable. puis... je ne pense pas que le bon peuple apprécierais de se faire envahir sans explication. Vous avez raison, vous êtes inutile!

La princesse aurait elle-aussi voulu taper dans les murs mais elle commençait à se sentir extrèmement faible. Rien d'étonannt. Cela devait faire un bon quart d'heure qu'elle s'était ouvert un veine sur le poignet gauche. Quelle idée stupide...
Elle se laissa tomber sur le sol, la tête lui tournait.

~t'as... un médecin... pour moi, Rori?

Traïny aurait voulu marcher seule, mais elle était même dans l'incapacité de lui dire de la lâcher alors... Autant subir...